Du hip-hop au piu-piu

Impossible de parler de Montréal sans évoquer la Piu Piu music.
Si vous n’étiez pas sur Terre ces trois dernières années, pas de problème : vous en avez forcément entendu l’équivalent dans l’espace intergalactique, et ne serez pas dépaysés.

Drôles d’oiseaux, ces Piu Piu ! Certains adeptes expliquent volontiers l’appellation par les sonorités pépiantes du laser. Ce n’est qu’une des variantes possibles, la paternité du terme revenant apparemment à Vlooper, l’un des beatmakers d’Alaclair Ensemble.

Quant à la définir plus précisément, trêve de gazouillis superflus…

Ci-dessous, l’excellent documentaire signé Aisha C. Vertus, en forme de présentation d’une florissante scène locale par ses acteurs les plus influents. Dont SevDee, grand ordonnateur du son de K6A et initiateur de l’aventure ArtBeat Montréal.

Ici, leurs créations compilées en trois volumes.

, un article très complet sur le sujet, écrit à l’occasion de la 15ème édition du MEG (Montréal Electronic Groove).

Et maintenant, retour à Monk.E pour la traduction picturale.

James Dewitt Yancey, alias Jay Dee alias J Dilla, le légendaire DJ producteur de Detroit décédé en 2006, est en effet la source d’inspiration principale du mouvement Piu Piu.
Hip hop électro par essence, celui-ci a évolué très vite musicalement, et intégré une dimension multi-culturelle fédératrice. Nombre de MC’s circonspects au départ n’hésitent plus désormais à poser leurs textes sur ces instrus parfois « casse-gueule » à l’origine, de par leur structure un peu liquide.

Ses nombreuses collaborations avec Kenlo ont tout naturellement mené Monk.E sur ce chemin-là. Son album « Initiatique », à paraître fin avril, est d’ailleurs produit par Smilé Smahh, autre élément de premier plan de l’école Piu Piu.

Vous a-t-on déjà dit qu’on l’attend avec impatience? Et son auteur en chair et en os, un mois plus tard?

1969215_10152247231515772_1640867599_n (1)

« Le Monk » (Monk.E & Young Jarus, Mexico)